Cours magistraux, conférences en veux-tu en voilà, dans le recueillement et le silence, universités dites populaires pour retraités et autres désoeuvrés - Michel Onfray comme figure de proue ; anarchistes et libertaires autoproclamés (Mon Dieu ! Là on a très peur !) dont on attend encore les preuves d’un tel engagement, tous vont leur petit bonhomme de chemin dans le confort d'une notoriété et d'une unanimité confidentielles pour les uns, étendues pour les autres, et par voie de conséquence, à une échelle artisanale - genre "café philo" -, pour les premiers, amphithéâtrale pour les seconds.
Sans risque, loin des sujets brûlants d'une actualité à haute température, ils dissertent sans talent, sans joie, sans enthousiasme, sans faim ni soif sur Merleau-Ponty, Bakounine, Diogène, la sauce anglaise, mon cul sur la commode.
Pendant ce temps-là qui n’a pas que son propre temps à perdre ni le nôtre, occupés, d'autres investissent des territoires périlleux et se coltinent le réel, lieu de tous les risques, de tous les dangers et parfois aussi, lieu de tous les interdits et tous les refus, là où l’on ne vous remettra aucune médaille pour l’avoir fait, là où il n’y a que des coups à prendre et là aussi où tous les coups sont permis.
L’ignorant et autres imbéciles heureux qui entendent le rester coûte que coûte car toute remise en cause leur serait alors fatale, seront sans pitié pour celui qui leur apportera une lecture du réel dérangeante ; et les autres, ceux dont le flair ne doit rien à la race canine – faut bien dire qu’ils sont parents -, sentiront en une fraction de seconde l’imminence du danger qu’il y aurait à autoriser une autre lecture du réel qui n’est plus, entre leurs mains, qu’une fiction de conte de fées sans honneur et sans morale destinée à des cerveaux maintenant indisponibles car, dans et pour une génération donnée, il y a bel et bien des situations quasi irréversibles ; et on pourra le regretter.
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Aujourd'hui, la sociologie doit être un combat... un combat mené à trois - sociologie, histoire et économie -, contre un mensonge par omission ; mensonge de masse sans précédent. Dans le cas contraire, la sociologie ne sera qu'une discipline de plus, avec la filière psycho, pour les recalés des Lettres et des Sciences ; une sociologie pour gestionnaires fonctionnarisés à la carrière sans éclats de voix et sans profit pour la communauté humaine, oeuvrant au CNRS et dans nos pauvres universités, avant le Collège de France ; des sociologues inutiles mais respectés par des pairs dont ils seront non pas les fils mais la copie conforme, en nouveaux clones ventriloques d'une vieille soumission : la soumission à la paresse et à la recherche d'une sécurité et d'un confort douillet propre à ceux qui auront mené leur existence assis sur le cul des autres un peu à l'image des fauteuils qu'ils auront occupés toute leur vie durant, jusqu'à leur dernier avancement de carrière qui sera aussi leur dernier souffle ; le seul à leur portée.
Mais alors... qui aura suffisamment de temps à perdre pour se déplacer et recueillir leurs dernières paroles à eux tous ?
Sollicités, il paraîtrait que même les prêtres et autres vampires de la conscience humaine, ne feront pas le voyage : ils n'en valent tout simplement pas la peine.
Aussi... qu'il s'agisse de Soral, de Michel Collon ou d'Etienne Chouard et d'autres encore, qu'ils soient tous ici une nouvelle fois remerciés de descendre dans la tranchée et de faire le "job".
Alain Soral en 2011... à propos de l'Islam : un opposant utile qui n'existe pas.
Conflit de civilisations, mythe d'une Europe pacifiste, oppression économique, racialisation des crises : des pauvres se battent contre d'autres pauvres...
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